CI-DESSOUS UN PEU D'HISTOIRE SUR LE ROCIO
Près du Parc de Doña Ana, le village de "el Rocio" attire à la Pentecôte, des milliers de pèlerins, de touristes, de curieux qui viennent participer ou regarder ce spectacle andalou si particulier…Ces personnes viennent de toute l’Andalousie et d’ailleurs pour "la romeria" en l’honneur de la "Virgen de las Rocinas", "Madre de las Marismas y Blanca Paloma", le pèlerinage est le plus populaire d’Espagne.C’est en effet tout près de la qu’au début du XV ème siècle un chasseur de Villamanrique trouve au creux d’un olivier sauvage une statue de la Vierge.
Une expédition est aussitôt organisée pour rapporter la Vierge au village, mais, au bord de la lagune de "las Rocinas", les bœufs
refusent d’avancer : Est-ce la une manifestation de la volonté divine…? la Vierge doit rester dans "la marisma". Un hermitage est alors construit pour l’accueillir, le Rocio est né.
A l’origine, le pélerinage annuel n’est le fait que des habitants de Villamanrique, qui créent, en 1640, la première confrérie. Aujourd’hui, plus de 100 confréries d’Andalousie et d’ailleurs prennent le chemin du Rocio. Certains mettent plus d’une semaine pour y arriver.
Etrange et somptueux défilé que celui de ces chars fleuris et enrubannés, tirés par des bœufs ou des tracteurs à travers le "coto" et les marais, intense instant d’émotion et de joie au passage coloré des différentes confréries qui avancent au rythme des "palmas", du "tamboril" et des "sevillanas" ; moment d’allégresse lors des retrouvailles au Rocio qui donnent spontanément lieu à la fête. Puis à l’aube du lundi de Pentecôte, à la sortie de la Vierge, la ferveur et l’émoi emplissent le village ; la visite de la Vierge à chacune des confréries est alors synonyme de recueillement et d’exaltation. Après la liesse, la sérénité et le calme des "marismas" envelopperont à nouveau le village déserté du Rocio.
